Notre avis sur la Bolivie

Publié le par chloenicolas

     Potosi, 18h

    
Nous résidons dans un hôtel cette fois ci (et non une hospedaje à 2 sous) ; le Koala. Nous y découvrons un confort auquel nous nous habituons peu à peu. C'est pas bon ça! Parce que bientôt ce sera fini le bon matelas, la salle de bain privée, la cuisine, internet gratuit, les livres à volonté et les soirées festives! Après demain, on retrouve notre confort à nous allongés sur nos vélos et dans la tente. Et puis après trop de confort, tue le confort!! On est blasé après si on en a trop! (petit clin d'oeil à Christiane, que nous remercions vivement de contribuer un peu plus à notre confort).
     En tout cas ce luxe ponctuel nous rappelle combien nous avons de la chance d'être nés en France, s'offrir pour presque rien de bons repas, de bons hôtels et surtout des vacances! Nous cherchons autant que possible à dépenser notre argent intelligemment  : nous voulons que les bolivianos que nous dépensons aillent aux boliviens, et non à toutes ces entreprises étrangères (Chili, Pérou, USA, Europe, Argentine, etc,) qui ont racheté, ces dernières années toutes les ressources économiques et naturelles de la Bolivie. Ainsi, le téléphone public est italien, les pièces de monnaie et les billets sont fabriqués en Bretagne et au RU, l'accès à la mer a été vendu au Chili. Au 20ème siècle les boliviens ont eu aussi de nombreuses défaites lors de conflits avec leurs voisins, le lac Titicaca amputé et cédé au 3/4 au Pérou, une région entière(riche en héveas) cédée au Brésil, le Paraguay a récupéré une région riche en pétrole...
     Il reste de nombreuses ressources naturelles à la Bolivie, telles que le gaz et le pétrole. Mais faute de pouvoir investir et à défaut de moyens technologiques et techniques avancés, le pays ne les exploite pas. La Bolivie est un pays au sous-sol riches et aux habitants pauvres. La faute très souvent à la malhonnêteté de ses dirigeants, à la corruption solidement ancrée et à la concurrence étrangère, née du système capitaliste mondial.
     Ceci dit, beaucoup d'espoir réside "en Evo". Ce prénom que l'on voit inscrit partout sur les maisons et panneaux est celui de l'actuel président Evo Morales. Ce dernier, élu pour sa politique sociale rachète aux capitaux étrangers et renationaliser peu è peu l'économie bolivienne. Il a ainsi racheté la compagnie ferroviaire, auparavant vendue à une entreprise chilienne. Il a aussi débuté une campagne de construction d'écoles dans tout le pays.
     Bref, tout le pays est en devenir. Mais y arriveront-ils ? Il faudra du temps tant les chantiers sont nombreux...
     En attendant, le tourisme ne profite qu'à très peu de boliviens privilégiés. Par exemple, la visite de la mine de Potosi est l'attraction de la ville. Des tours opérateurs se sont appropriés l'organisation des visites avec guide obligatoire. Nous pouvons le comprendre étant donné les risques que représentent l'entrée sous terre.
     Cependant les 8 € par personne dus, vont à 88 % à l'agence et à 12% seulement à la coopérative et donc aux mineurs, qui acceptent des "troupeaux de touristes" sur leur lieu de travail... quand nous voyons leurs conditions de travail, 12%, ça fait mal au coeur... (voir les photos et l'article "la mine de Potosi" dans le coin de l'école de Bretteville sur Dives.)

Publié dans Bolivie

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